Bonjour et bienvenue à tous
Je suis Dominique Félix-Gauthier, créatrice et administratrice de ce forum.
Je suis née en 1955 et ai découvert le leonberg en 1965. C'est un petit bâtard de setter irlandais du nom de Fitou, un petit chien abandonné par l'institutrice voisine, que j'avais ramené à la maison, qui m'a conduite vers le Leonberg et vers le destin de toute ma vie...
Fitou était roux aux oreilles tombantes avec une bonne tête qui pourrait rappeler le léo...
C'est en recherchant dans un vieux guide des races ( Nathan) avec des dessins pas vraiment jolis quê j'ai découvert le chien à qui Fitou ressemblait, un géant par contre, chien de montagne, le Leonberg. Le virus m'avait contaminée
Malheureusement Fitou n'était pas le chien de la famille, ce n'était que le mien et je n'étais pas en âge de pouvoir assumer sa responsabilité car Fitou avait un très vilain défaut, il fuguait parfois trois jours d'affilée dans une région contaminée par la rage....les Ardennes.
Il a donc été décidé que Fitou devrait nous quitter (je ne m'en suis jamais remise, mes parents l'ont emmené pendant mon absence à la SPA de Reims, sans que j'ai pu l'embrasser une dernière fois, sans que nous n'ayons jamais su ce qu'il était devenu..., sa grande chance étant son jeune âge, 2 ans, et son potentiel de chasseur...).
Je me souviendrai toute ma vie de ce 5 Décembre 1965, jour horriblement pluvieux où après avoir voté ( c'était un jour d'élections présidentielles, je revois encore la tête des candidats sur les affiches) mes parents nous ont emmené dans un élevage acheter "le vrai chien de la famille" , en fait celui dont rêvait ma mère, un colley tricolore qui a lui, partagé notre vie pendant 17 ans.
Le leonberg était alors un inconnu, il 'y en avait pas 200 en France, je n'en avais parlé à personne...
Et pourtant après avoir vu dans ce "chenil" des dizaines de chiens de toutes races, lévriers, dobermann, pyrénéens ourdés de boue car l'élevage était à flanc de colline, cairn sautant sur des canapés, et pendant que mes parents finalisaient l'acquisition de "leur" petit colley, je m'entends encore demander à l'éleveuse "Madame, SVP, je pourrais voir vos leonbergs".
Quelle inconscience, mais aussi quel hasard du destin, qui m'a mise là, alors qu'il n'y avait à cette époque que trois élevages de léos en France , le Château de Réveillon, Le Clos-Montfort et le Mont-Notre-Dame, face à une de ces seules trois éleveuses.
Quelle surprise de l'éleveuse, Mme Lafille, pionnière de cette race absolument inconnue en France, de voir cette gamine de dix ans lui poser cette question!
Elle m'a emmenée dehors puis vers une grange avec une porte fermière et alors j'ai pu voir une adorable maman Léo, accoudée sur la porte, et ses bébés de deux mois derrière elle dans la paille. C'était Idole du Château de Réveillon et ses bébés O....
Incroyable hasard qui m'avait fait tomber là dans l'élevage de nos souches, Le Mont-Notre Dame; De ces petits O , enfants de Petz et idole, nous en avons TOUS sur les origines de nos Léos...IL n'y a pas un leonberg au monde qui ne soit un descendant de un ou plusieurs de ces petits chiots...
Je n'oublierai jamais que ma vie tout entière s'est jouée dans cette seule journée là.. Il y a 52 ans...
Pendant les 14 années qui ont suivi je n'ai cessé ma vie, mon domicile, mes préoccupationsde couver des yeux mon rêve de rassembler les très rares publications que je trouvais sur la race et d'attendre mon premier salaire pour réaliser celui-ci...
Ce fut chose faite en 1979 et depuis le Leonberg ne plus jamais quittée, au sens propre comme au sen figuré..
La suite sera trop longue pour aujourd'hui..
Donc fin du premier épisode et à bientôt pour ma longue saga léo.
Mais pour conclure ce premier épisode, je voudrais juste exprimer un grand regret. C'est que Mme Lafille décédée avant 1979 n'a jamais su que la petite fille qu'elle avait rencontrée ce jour là , consacrerait elle aussi toute sa vie à ce chien extraordinaire. J'aurais tant aimé pouvoir le lui dire....
